Le numérique est-il plus écologique que le papier ?

Spoiler : un usage raisonné, tant du papier que du numérique, s’avère indispensable !

La transition numérique face au papier suscite des débats : l'industrie du papier impacte l'environnement (eau, déforestation, CO₂), tandis que le numérique, bien qu’immatériel, cache aussi un lourd bilan écologique.

Dès lors, une question s’impose : est-ce que le numérique est véritablement plus écologique que le papier ?

Le contexte de la transition numérique et les enjeux écologiques

La dématérialisation des supports, avec l’essor du numérique, est souvent présentée comme un moyen de réduire l'empreinte écologique. On observe une baisse de l’utilisation de supports physiques, que ce soit dans l'édition, la publicité ou encore les transactions financières, au profit d'alternatives digitales. Cependant, le numérique, bien que libéré de l'utilisation de matières premières palpables comme le papier, repose sur une infrastructure matérielle : data centers, réseaux et appareils électroniques. Ces infrastructures nécessitent des ressources précieuses pour leur fabrication et leur maintien et consomment une grande quantité d'énergie pour fonctionner.

Le numérique : une réponse écologique ou une illusion ?

1. L’empreinte carbone du papier

L’industrie papetière est une des plus anciennes et l’une des plus gourmandes en ressources naturelles. La production d’une tonne de papier nécessite environ 24 arbres, 60 000 litres d’eau et produit 1,3 tonnes de CO₂. De plus, les processus de fabrication et de blanchiment du papier impliquent l’utilisation de produits chimiques nocifs pour l’environnement.

Cependant, des efforts importants ont été réalisés pour rendre cette industrie plus respectueuse de l’environnement. Le recyclage du papier, par exemple, permet de réduire de 40% l’énergie nécessaire à sa production par rapport à la création de papier vierge. De plus, le papier est un matériau biodégradable et renouvelable, ce qui en fait un allié dans certaines démarches écologiques lorsque géré de manière responsable.

photo d’un gros rouleau de papier produit dans une usine à papier

2. L’empreinte carbone du numérique

Si le numérique semble immatériel, il repose sur une infrastructure lourde et énergivore. Le secteur du numérique représente 3,7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, un chiffre comparable à celui de l’aviation civile. Les data centers, essentiels pour stocker et traiter les données, consomment à eux seuls environ 1% de la demande énergétique mondiale. La fabrication des appareils électroniques, tels que les smartphones et ordinateurs, demande des métaux rares, dont l'extraction a un impact désastreux sur les écosystèmes et les populations locales.

Un autre problème clé est l'obsolescence programmée, qui incite les consommateurs et les entreprises à renouveler fréquemment les appareils numériques, générant ainsi des déchets électroniques. Ces déchets, souvent mal recyclés, représentent une menace environnementale et sanitaire importante.

3. Comparaison des impacts : des chiffres clés révélateurs

En moyenne, la consultation d’un email de 1 Mo équivaut à 19 g de CO₂, tandis que la production d’une feuille A4 en émet environ 10 g. Pourtant, cette comparaison directe ne tient pas toujours compte de l'ensemble du cycle de vie des outils numériques (fabrication, utilisation, recyclage).

Un rapport de l’ADEME a montré que la consultation de journaux en ligne pendant 30 minutes par jour sur un smartphone pendant un an émet autant de CO₂ que produire et recycler 10 exemplaires d’un journal papier sur la même période. Ce chiffre remet en question la perception que le numérique serait systématiquement plus "vert".

4. Quels efforts pour un numérique plus durable ?

Le numérique a cependant des leviers d'amélioration. Par exemple, des data centers commencent à utiliser des énergies renouvelables et à optimiser leurs systèmes de refroidissement. De plus, les appareils électroniques tendent à être plus modulables et réparables pour allonger leur durée de vie.

Par ailleurs, des pratiques simples comme la réduction des emails inutiles, la diminution du stockage dans le cloud, le leasing de matériel IT ou l’achat d’appareils reconditionnés, permettent de limiter l’empreinte carbone individuelle liée au numérique.

Pour en savoir plus : lire notre article sur les pratiques pour être un citoyen numérique responsable.

un technicien qui répare un ordinateur de bureau

Une complémentarité à envisager

La question de savoir si le numérique est plus écologique que le papier n'a pas de réponse simple. Chaque solution présente des avantages et des inconvénients et le choix dépend souvent du contexte d'utilisation. Le papier peut être plus écologique lorsqu'il est recyclé et utilisé de manière responsable. Le numérique, de son côté, peut réduire certaines émissions, mais seulement si des efforts significatifs sont faits pour rendre l'ensemble de son cycle de vie plus durable.

Finalement, c'est la manière dont nous utilisons ces outils qui fait la différence. Un usage raisonné, tant du papier que du numérique, s’avère indispensable pour minimiser notre empreinte écologique.

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